À l'occasion du 2e anniversaire de la disparition de Charles Aznavour, Thibaud rend hommage au plus célèbre des chanteurs français vendredi soir au théâtre Brassens de Saint-Laurent-du-Var. Pour promouvoir l'événement, une interview a été réalisée par la ville, retranscrite ci-dessous.
Originaire de Saint-Laurent-du-Var, Thibaud Choplin se produira sur la scène du théâtre Georges Brassens le vendredi 2 octobre à 20 heures 30 dans le cadre d’un spectacle créé spécialement pour le public laurentin, en hommage au grand Charles Aznavour, décédé le 1er octobre 2018. Imitateur de talent, l’artiste a répondu à nos questions avant d’enchanter les spectateurs.
À quand remonte votre passion pour l’imitation ?
Elle remonte à 6-7 ans. Je m’amusais à imiter « Les Inconnus » à l’époque, mais aussi Columbo, Maïté, Claude François. Plus tard, à l’adolescence, j’ai rencontré Laurent Gerra à Cannes et cela m’a conforté encore davantage dans ma passion. À 17 ans, j’ai fait ma première scène, et les choses se sont ensuite accélérées lors de mon passage dans l’émission « Incroyable Talent » en 2006.
Comment abordez-vous le travail d’imitation ?
Disons que c’est un travail constant, j’écoute beaucoup de chanteurs français, la musique m’accompagne partout, tout le temps. Je m’efforce de m’approcher au plus près du timbre de ceux que j’imite, mais il m’arrive de buter parfois sur certaines voix. J’ai la chance d’avoir un spectre vocal assez large, qui me permet d’aller aussi bien dans les aigus que dans les graves.
Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur Charles Aznavour dans le cadre de ce spectacle ?
Je l’imite depuis longtemps. Je l’ai découvert autour de 15-16 ans, et à 20 ans, quand je vivais sur Paris, j’ai eu l’occasion de le voir au Palais des Congrès. J’ai voulu lui rendre hommage à travers ce spectacle et le fait de le jouer début octobre a une portée symbolique puisque cela coïncide avec l'anniversaire de sa disparition. J’interpréterai 18 titres de son répertoire, des chansons phares et d’autres moins connues, dont deux duos avec Johnny Halliday et Jean-Jacques Goldman, que j’ai également plaisir à imiter.
Quel impact la crise sanitaire a sur votre métier ?
C’est forcément très difficile en tant qu’intermittent du spectacle, surtout par rapport à l’annulation du Festival d’Avignon qui offre de belles opportunités chaque année. Heureusement, j’ai d’autres activités, j’interviens notamment à la radio sur France Bleu Azur.
Est-ce que les mesures financières prises par le gouvernement pour venir en aide au monde de la culture suffisent selon vous ? Voyez-vous d’autres solutions à apporter ?
Je pense que l’on est privilégié en France. Peu de pays en font autant. Je me réjouis notamment que les droits des intermittents aient été prolongés jusqu’en août 2021. Bien sûr, je me doute que c’est plus compliqué du côté des producteurs, des patrons de salles, et il y a sans doute d’autres solutions à trouver mais je ne suis pas assez compétent pour dire comment améliorer la situation.
Quels conseils pourriez-vous donner à de jeunes artistes qui souhaiteraient emprunter la même voie artistique que vous ?
C’est un milieu souvent ingrat qui demande d’être bien préparé et surtout passionné. Il faut croire en ses capacités tout en gardant les pieds sur terre, et se produire encore et encore pour apprendre son métier.
https://saintlaurentduvar.fr/blog/thibaud-choplin-la-voix-de-tous-les-possibles